2) Les différentes pilules et leur action
Principe général :
La pilule la plus courante, dite pilule combinée, est une association d’hormones de synthèse, proches de l’œstradiol et de la progestérone, qui modifient les subtils équilibres régissant le cycle sexuel féminin avec pour effets, la suppression de l’ovulation et de la préparation de l’utérus à accueillir l’éventuel œuf fécondé.
La pilule contraceptive inhibe alors les sécrétions de FSH et LH, par le biais du rétrocontrôle hypothalamo-hypophysaire, et abolit leurs pics de sécrétion en milieu de cycle. Il y a donc blocage du développement folliculaire et de l’ovulation.
La pilule empêche le développement de l’ovocyte, peut aussi bloquer l’ovulation, elle rend la glaire cervicale imperméable aux spermatozoïdes en milieu de cycle et empêche le développement de la dentelle utérine. En bloquant ovulation, fécondation et nidation, elle exerce un triple verrou: le risque de grossesse est quasi nul.
Les différentes sortes de pilules contraceptives :
Les pilules oestroprogestatives: elles varient en fonction de leur teneur en éthynil-oestradiol. On utilise aujourd’hui des progestatifs de troisième génération (gestodène, desogestrel, norgestimate).
Les pilules séquentielles: pendant les 7 premiers jours la pilule comporte juste de l’éthynil-oestradiol, et les 15 jours suivants elle comporte les deux hormones de synthèse. L’indication de ces pilules est particulière car la glaire est parfaite et l’endomètre est propre à la nidation.
La pilule combinée: il en existe trois générations.
Première génération: la pilule est composée de plus de 50µg d’éthynil-eostradiol ainsi que du norgestrel, à différentes concentrations possibles.
Deuxième génération: elle est minidosée et est composée de moins de 50µg plus du l’évonorgestrel et du norgestrel.
Troisième génération: elle est composée de 15 à 37.5 µg d’éthynil-oestradiol plus un progestatif de troisième génération.
La pilule mono, bi ou triphasique: elles ont de un à trois paliers de dose différentes.
Les micro pilules : elles sont souvent appelées microprogestatives, elles ne contiennent qu’un dérivé de la progestérone, à dose faible. Leur action contraceptive s’exerce sur la glaire, au niveau du col de l’utérus mais aussi sur la muqueuse utérine. Chaque plaquette comporte 28 comprimés qui doivent être pris chaque jour à heure fixe. L’efficacité est moins bonne que celle des pilules oestroprogestatives.
Avec toutes les sortes de pilules contraceptives qui existent aujourd’hui, presque chaque femme peut en trouver une qui lui convient, selon les contre-indications et effets secondaires qui peuvent exister.
