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1) Fonctionnement du cycle sexuel de la femme

Les organes reproducteurs de la souris femelle : 
La dissection nous a permis de mieux comprendre l’organisation des organes génitaux de cet animal, pour pouvoir ensuite établir un lien avec la femme.  
Voici le protocole suivit pour réaliser la dissection: 
 
DISSECTION 
Objectif : Identifier les organes de l’appareil urogénital chez la souris femelle grâce à la dissection puis chez la femme pour pouvoir comprendre son fonctionnement. 
 
Protocole de la dissection :  
Matériel
Matériel de dissection : cuvette, ciseaux fins, pince fine, sonde cannelée, épingles.  
 
Incisions cutanées
Dans la cuvette, fixer la souris sur le dos à l’aide de 5 épingles : une dans le museau, une à l’extrémité de chaque patte.  
Soulever la peau avec les pinces, un peu en avant de l’orifice uro-génital. Faire une incision en boutonnière, introduire la sonde cannelée et la glisser entre la peau et les muscles. 
Les ciseaux guidés par la rainure peuvent couper la peau sans endommager (1). 
Inciser de la même manière la peau à la base des membres inférieurs (2 et 2’), et à la limite thorax-abdomen perpendiculairement à l’axe antéro-postérieur (3 et 3’). 
Séparer avec les doigts la peau de la musculature. 
Fixer avec des épingles. 
 
Incisions musculaires
Avec les pouces, écarter les glandes salivaires, enfoncer horizontalement une épingle à l’intérieur du manchon musculaire, déchirer et mettre à nu la trachée. 
Pincer la paroi abdominale, faire une boutonnière, introduire la sonde cannelée qui bute contre le sternum et ouvrir aux ciseaux. 
Soulever la pointe du sternum, glisser la sonde et la faire ressortir au-dessus du diaphragme. Sectionner. 
Libérer le diaphragme. 
 
Observation de l’appareil uro-génital
Remonter les anses intestinales de manière à dégager la partie basse de l’abdomen. 
Observer et identifier l’appareil uro-génital. Puis faire un schéma annoté. 
Voir les photos dans l'album photo. 
 
 
Les organes génitaux de la femme : 
Utérus : muscle creux aux parois très épaisses. La partie interne de sa paroi, est appelée muqueuse ou endomètre, est à l’origine des règles. 
Trompes utérines (trompes de Fallope) : conduits de dix centimètres de longueur. Le pavillon de la trompe recouvre partiellement l’ovaire mais il n’est pas soudé avec lui. 
Ovaires : lieu de production des ovocytes. Chaque mois un ovocyte est libéré, c’est l’ovulation. 
Vagin : il permet l’écoulement des règles, la sortie du bébé, c’est l’organe d’accouplement. 
Urètre : canal qui permet l’évacuation de l’urine de la vessie.  
 
Le cycle sexuel de la femme : 
L’appareil sexuel féminin est fonctionnel de la puberté à la ménopause. Les principaux organes impliqués dans le fonctionnement de l’appareil génital de la femme, comme les ovaires et l’utérus, fonctionnent de manière cyclique. Ce cycle est systématiquement marqué par un événement fondamental, l’ovulation, ou expulsion du gamète femelle par l’ovaire, qui précède une éventuelle fécondation. Le premier jour d’un cycle, de 28 jours, correspond à la venue des règles, ou menstruation. 
 
Le cycle utérin : 
Au cours du cycle utérin, il y a une série de modifications mensuelles au niveau de l’endomètre. On distingue trois phases: 
La phase menstruelle: elle dure de 3 à 5 jours et correspond au détachement d’une partie de l’endomètre, provoquant des saignements appelés menstruation, ou plus communément les règles. 
La phase proliférative: elle a lieu du 5ème au 14ème jour, elle correspond à la reconstruction de l’endomètre due au développement cellulaire important. Les glandes en tubes apparaissent, se ramifient et les vaisseaux sanguins deviennent nombreux. 
La phase sécrétoire: l’endomètre se prépare à l’implantation d’un embryon, la vascularisation s’accroît encore et du glycogène est sécrété par les glandes utérines. L’endomètre se détruit à la fin de cette phase s’il n’y a pas eu fécondation. 
Au cours de la phase proliférative et sécrétoire, la glaire cervicale, fabriquée au niveau du col de l’utérus, devient dense et empêche ainsi le passage des spermatozoïdes. Au contraire, le maillage de la glaire devient très lâche en période ovulatoire, facilitant ainsi leur passage dans la cavité utérine. 
Les modifications de l’endomètre sont coordonnées avec les phases du cycle ovarien. 
 
Le cycle ovarien : 
La fonction du cycle ovarien est de produire et libérer, à chaque cycle, une cellule sexuelle fécondable, l’ovocyte. Ces ovocytes sont contenus dans des structures nommées follicules ovariens, ou follicules de De Graaf. Le cycle ovarien est caractérisé par deux phases: 
La phase folliculaire: elle dure de 12 à 18 jours en moyenne, elle correspond à la croissance des follicules, mais un seul achève sa croissance et alors les autres dégénèrent. Dans le follicule mûr, il y a apparition d’une cavité et d’ensembles cellulaires distincts (la thèque et la granulosa). L’ovulation, qui correspond à l’expulsion de l’ovocyte dans le pavillon d’une trompe, marque la fin de cette phase. 
La phase lutéale: elle dure de 13 à 14 jours, le follicule éclaté se transforme en corps jaune, à la fin de cette phase ce dernier régresse rapidement. 
 
Les hormones ovariennes : 
L’ovaire produit deux types d’hormones: les oestrogènes et la progestérone, qui sont des hormones stéroïdes, c’est à dire de nature lipidique qui dérivent du cholestérol.  
Les oestrogènes sont produits par les cellules de la granulosa, la progestérone est sécrétée par le corps jaune. Le corps jaune se désintègre s’il n’y a pas de grossesse et cesse donc de produire des hormones. 
En phase folliculaire: seuls les oestrogènes sont fabriqués par les follicules en croissance. Le taux sanguin augmente progressivement puis assez rapidement en fin de phase. Ce pic d’œstrogène est dû à l’augmentation de l’activité et du nombre des cellules du follicule dominant.  
En phase lutéale: oestrogènes et progestérone sont produits en quantités importantes par le corps jaune. La progestérone renforce l’action des œstrogènes sur l’endomètre et inhibe les contractions du myomètre. 
En fin de cycle: le corps jaune régresse en quelques jours si aucune fécondation n’est intervenue. Cette régression entraîne la chute du taux plasmatique d’hormones ovariennes. Les règles en sont la conséquence directe. 
 
Les deux cycles sont synchronisés : 
En début de cycle, lorsque la muqueuse utérine se reconstruit après les règles, des follicules entrent en croissance. 
Vers l’ovulation, la muqueuse utérine est apte à abriter un embryon et le passage des spermatozoïdes est possible au niveau du col de l’utérus. 
En fin de cycle, le corps jaune fonctionne et contribue au maintien de l’endomètre. 
 
Les œstrogènes sont à l’origine du développement des caractères sexuels, de l’utérus, de l’ouverture du col, et ils provoquent la sécrétion de glaire cervicale. Ils stimulent la phase proliférative utérine. 
La progestérone prépare l’implantation de l’œuf dans l’utérus et régule les oestrogènes. Elle active la phase sécrétoire. 
 
Le complexe hypotalamo-hypophysaire : 
Ce complexe de deux glandes endocrines, situé à la base du cerveau, régule en permanence l’activité hormonale ovarienne. L’hypophyse sécrète deux hormones actives au niveau des ovaires, les gonadostimulines: 
La FSH (hormone folliculo-stimulante): elle intervient dans la maturation des follicules et commande la sécrétion des oestrogènes. 
La LH (hormone lutéinisante): elle déclenche l’ovulation et provoque la transformation du follicule éclaté en corps jaune. 
Ces sécrétions hypophysaires sont pulsatiles, c’est à dire que les hormones sont déchargées par intermittence dans le sang, mais la fréquence et l’amplitude des pulses ne sont pas constantes au cours du cycle.  
A l’approche de la période ovulatoire, elles deviennent de plus en plus intenses et rapprochées: le taux des gonadostimulines augmente alors, et on enregistre un pic de sécrétion. Le pic de LH est appelé «décharge ovulante», et provoque donc l’ovulation. 
Les cellules hypophysaires productrices soit de LH soit de FSH sont elles-mêmes stimulées par une neurohormone nommée gonadolibérine, ou GnRH. Celle-ci, produite par des groupes de neurones de l’hypothalamus, et sécrétée de façon pulsatile dans les capillaires sanguins de la tige hypophysaire. A l’approche de l’ovulation, la fréquence et l’amplitude des pulses de GnRH deviennent de plus en plus intenses et rapprochées. La sécrétion de GnRH déclenche alors le pic de sécrétion de LH. 
 
Des rétrocontrôles complexes : 
Le complexe hypotalamo-hypophysaire détecte à tout moment les variations des taux sanguins d’hormones ovariennes. En fonction des taux détectés, ce complexe modifie son activité. Les hormones ovariennes agissent donc en retour sur leur système de commande: ce phénomène est appelé rétroaction. 
La rétroaction est généralement négative: Une hausse des hormones ovariennes freine la sécrétion des gonadostimulines hypophysaires dont les taux sanguins s’abaissent. A l’inverse, une chute des taux hormonaux ovariens correspond à une suppression de ce freinage et s’accompagne d’une hypersécrétion des gonadostimulines. La rétroaction négative exercée par l’ovaires sur son système de commande assure une autorégulation. Mais l’existence des pics de sécrétion de FSH et de LH montrent que de temps en temps cette autorégulation n’est pas assurée. 
Une rétroaction positive avant l’ovulation: Quelques jours avant l’ovulation, le taux d’œstrogènes augmente beaucoup, il devrait y avoir une rétroaction négative. Or, quand la concentration d’œstradiol (l’hormone parmi les oestrogènes qui a l’activité biologique la plus importante) dépasse environ 200pg.mL-1, la valeur « seuil », la rétroaction devient alors positive. On peut dire que l’ensemble « s’emballe » et, en présence de GnRH, le système répond par un pic de LH qui déclenche l’ovulation.  
Rapidement, la rétroaction redevient négative. 
 
Les variations cycliques des concentrations plasmatiques des hormones ovariennes reposent ainsi sur une boucle de régulation qui met en jeu trois niveaux de contrôle: hypothalamique, hypophysaire et ovarien. 
La concentration plasmatique des hormones ovariennes est le paramètre réglé. Le complexe hypothalamo-hypophysaire et les cellules folliculaires constituent le système régulateur. Ce système comporte des capteurs au niveau du centre intégrateur, le complexe hypothalamo-hypophysaire. 
La boucle de régulation permet une synchronisation d’événements au niveau de différents organes, favorisant la réussite de la fécondation et celle de la nidation.

(c) Caroline Manet - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 13.01.2005
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